Si les humains ont le blues de l'automne, les animaux ont eux aussi leurs petits soucis. Le changement de temps, et plus particulièrement la baisse des températures conjuguée à l’arrivée de l’humidité, provoquent des désagréments dont il faut se préoccuper.
LES PUCES ET LES TIQUES
Si en été, la contamination se fait en extérieur, lors des balades à la campagne par exemple, l’automne ne signifie pas que les puces ont disparu. Les parasites pondent des oeufs dans les parquets et les tissus de la maison. Dès que le chauffage est remis en route, la chaleur favorise leur éclosion et leur développement. Le risque est donc de transformer nos habitats en incubateurs à puces.
La réapparition de l'humidité implique également la réapparition des tiques. Pouvant être le vecteur de maladies graves, il est important de protéger votre animal contre ce parasite.
Les aoutats
Les aoûtats sont les larves d'un petit acarien. Elles colonisent les animaux à sang chaud et peuvent provoquer des piqûres chez son hôte, à l'origine de démangeaisons parfois intenses. Ils peuvent provoquer de sévères pathologies dermatologiques chez nos animaux de compagnie. Tous les mammifères peuvent
contracter des aoûtats, les chiens, les chats, les chevaux et même les hommes. Ils sont d'ailleurs connus pour être l'ennemi juré des vendangeurs. Dans le nord de la France ils apparaissent dès le mois d'août d'où leur nom. Chez nous, leur période d'apparition concorde plus avec son nom latin:
Trombicula autumnalis. La condition sine qua non est que l’animal ait été en contact avec un environnement infesté (vergers, arbres fruitiers, oliviers...). Aucune chance donc qu’un animal de compagnie qui ne sort pas, n’en attrape.
Les zones de lésions préférentielles sont : la zone de l'oreillon (double peau) et le bord libre des oreilles chez les chats, la zone interdigitée, les aisselles, l’intérieur des cuisses, les testicules. Sur ces zones vous pouvez parfois observer de petites tâches orangées. Ce sont les larves, elles se rassemblent toujours en petits amas.
Des traitements simples et efficaces sont là encore disponibles.
LES BOULES DE POILS
En automne, la plupart des chats muent et perdent leur pelage usé pour parfaire celui qui leur permettra d’affronter l’hiver. Bien que cette année, la mue devrait être plus tardive en raison d’un début d’automne particulièrement chaud, la mue doit attirer l’attention des maîtres.
En faisant leur toilette, les chats avalent des boules de poils. Cela peut causer des vomissements, des inflammations gastriques voire même des occlusions. Les vomissements sont typiques: ils apparaissent le plus souvent dans
l'heure suivant le repas. La présence dans les vomissements d'aliments à
peine digérés suggère souvent un défaut de vidange de l'estomac. Les
boules de poils en sont fréquemment la cause. Là encore, un peu de vigilance s’impose et il convient d’intervenir si l’animal vomit trop fréquemment en consultant votre vétérinaire, qui après avoir exclu une occlusion, pourra prescrire un traitement et vous des conseils adaptés.
LA TEIGNE
Les animaux contractent cette maladie en été - elle se transmet au contact d’autres animaux - mais les symptômes apparaissent à partir du mois d’octobre. On observe des petites lésions arrondies dépilées sur la peau. Dès leur apparition, il faut se rendre chez le vétérinaire, car la teigne est transmissible à l’homme. Il n’existe pas de traitement préventif, mais des lotions, à appliquer localement ou à diffuser dans l’environnement où vit l’animal. En cas de transmission au maître - les lésions sont le plus souvent localisées au cou et les avant-bras - il faut absolument se rendre chez un dermatologue, qui prescrira un traitement local et, pour les cas les plus graves, un traitement par voie orale.
L'ARTHROSE
Cette maladie touche en général les chiens et les chats âgés, mais quelquefois aussi les animaux dès 5 ans. Avec la baisse des températures, l’humidité et le changement de pression atmosphérique, les articulations arthrosiques sont alors très douloureuses. Là encore, des solutions existent : Il ne faut pas hésiter à mettre un petit manteau pour les promenades si l’animal a le poil fin, à ajouter une petite bouillotte dans le panier, ou à placer celui-ci près d’une source de chaleur. Lors des balades, il est conseillé de faire marcher le chien avant de le faire courir afin que le réchauffement des articulations se fasse progressivement.
L'Asthme chez le chat
Cette maladie touche le chat à tout âge. Il s'agit d'une bronchite asthmatiforme d'origine allergique. Enflammées par les allergènes, les bronchioles s'épaississent et peuvent faire place à terme à un bronchospasme. Le signe avant-coureur est la toux: forte, quinteuse et souvent au repos. En cas de bronchospasme, une détresse respiratoire grave peut survenir et peut nécessiter la mise en place rapide d'un traitement d'urgence (oxygénothérapie, corticoïdes, salbutamol etc...) Là encore, le fait de mettre le chauffage et de moins aérer nos habitats expose nos chats d'intérieurs à inhaler les allergènes souvent présents dans la poussière (acariens). En cas de toux chronique, n'hésitez pas à contacter un vétérinaire: une radiographie thoracique peut mettre en évidence la présence de bronches épaissies et justifier la mise en place d'un traitement.
A savoir également :
Les maladies rénales sont fréquentes en cette période de l’année. La mise en route du chauffage de la maison accroît la déshydratation des animaux qui souffrent de ce type d’affections.
Enfin, bien faire attention aux yeux de votre animal : Lorsque les jours raccourcissent, la lumière diminue et cela peut devenir gênant pour les animaux dont la densité du cristallin est augmentée. Les animaux voient moins bien, et cela peut se traduire par des réactions d’appréhension ou de peur. Une visite chez un spécialiste permettra de détecter une éventuelle fibrose cristallinienne, ou une cataracte et de soigner cette maladie.
A noter : l’été a peut-être été synonyme de prise de poids pour votre compagnon. C’est peut-être le moment pour lui de passer sur la balance, et éventuellement d’entamer un petit régime. Si l’embonpoint est important, votre vétérinaire vous conseillera une alimentation équilibrée, sans risque de carence.